Chers lecteurs,

J’ai le plaisir de vous présenter le dossier de cette édition des Cahiers d’Ophtalmologie consacré à la très intéressante thématique des glaucomes par fermeture de l’angle.

Contrairement à une idée répandue, cette forme de glaucome n’est pas réservée aux pays du Sud-Est asiatique et n’est pas rare en Europe. Des études épidémiologiques ont ainsi montré qu’elle concernait environ un tiers du nombre total de sujets atteints d’un glaucome dans le monde, soit environ 15 à 20 millions de personnes, parmi lesquelles 4 à 5 millions sont atteintes d’une cécité bilatérale.

Les glaucomes à angle fermé peuvent donc être considérés comme étant plus sévères que ceux à angle ouvert car ils aboutissent plus fréquemment et plus précocement à la perte de la vue. Les glaucomes par fermeture de l’angle ont des mécanismes physiopathologiques multiples et complexes, différents de ceux à angle ouvert, qui doivent être identifiés et compris afin qu’une stratégie thérapeutique adaptée soit proposée. L’identification précise d’un glaucome par fermeture de l’angle nécessite un examen clinique spécifique parfois complété d’une méthode d’imagerie du segment antérieur. La prise en charge de première intention repose souvent sur un traitement physique – laser – ou chirurgical et est donc radicalement différente de celle d’un glaucome à angle ouvert.

Je remercie les Drs Paul Bastelica, Élisa Bluwol et Muriel Poli ainsi que les Prs Antoine Labbé et Jean-François Rouland pour leurs articles très didactiques qui vont répondre à toutes vos interrogations sur ce sujet !

Bonne lecture,

Pr Florent Aptel
Centre ophtalmologique Visis, Perpignan