Point Vision fait ses propositions pour encadrer le transfert de compétences aux orthoptistes
Suite de la publication de l’article 68 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022, le groupe Point Vision a constitué un groupe de travail rassemblant orthoptistes et ophtalmologistes.
Le but ? Proposer aux autorités des « conditions d’application de cet article encadrant le droit de prescription non médicale de lunettes et lentilles par les orthoptistes, dans l’intérêt commun de la santé publique, des patients et des deux professions. », explique un communiqué de l’entreprise. Concrètement, le groupe de travail propose d’abord que soit inscrit dans le décret d’application de l’article un encadrement de la prescription par les orthoptistes, avec un âge limite de prescription préconisé entre 18 et 42 ans, pour des limites d'amétropie prescrite préconisées inférieures ou égales à +2 / -2 et -2 d'astigmatisme. L'orthoptiste ne pourrait pas non plus prescrire en présence d'une anisométropie supérieure à 2 dioptries, d'une pathologie oculaire ou d’une pathologie générale ayant un retentissement ophtalmologique. Le groupe de travail recommande également que la prescription de verres correcteurs soit conditionnée à une anamnèse, à une mesure de l’acuité visuelle et de la réfraction et à un bilan minimal de dépistage de pathologies (tension oculaire et photo du fond d’œil, ainsi qu’un examen du segment antérieur à la LAF après instillation de fluorescéine dans le cadre d’une prescription de lentilles). Point Vision propose enfin que l’orthoptiste suive si nécessaire une formation complémentaire pour identifier un fond d’œil dans les limites de la normale ou hors des limites de la normale et renouveler des lentilles. La primo-prescription de lentilles nécessiterait quant à elle une formation plus complète adaptée à un bilan d’adaptation.
N. Le Jannic