Dans le rapport de la Cour des comptes présenté son rapport le 17 septembre, l’une des sources d’économies est le remboursement des frais d’optique et donc à un retrait de l’assurance-maladie de ce secteur.

Cependant, il s’agirait d’une mesure plus symbolique qu’économique : l’assurance-maladie ne rembourse plus que 200 millions d’euros au titre des dépenses d’optique alors que les complémentaires les prennent en charge à hauteur de 3,7 milliards d’euros, et le taux de remboursement ne fait que diminuer, reculant de 3,9 % en 2008 à 3,6 % en 2011.

A l’inverse, les taux de prise en charge des soins d'optique par les complémentaires sont passés de 56,8 % à 68,4 %. Mais d'après la Cour des comptes, ce phénomène a aussi favorisé une hausse des prix et des dépenses.

La mise en place d’une complémentaire santé pour tous les salariés en janvier 2016 pourrait être l'occasion d'encadrer le marché de l'optique, avec un plafonnement des remboursements et des fréquences de renouvellement de lunettes.

« Un autre bon moyen de contenir les prix ». En effet, si le patient passe par un professionnel membre du réseau de soins de la complémentaire, il serait mieux remboursé, un système que pratiquent déjà les assureurs privés. Un texte est actuellement en cours de validation au Parlement pour l'étendre aux mutuelles.

Mais Marisol Touraine a clairement fait savoir qu’il « n’y aura pas de déremboursement. En matière d’optique, a-t-elle dit, j’ai engagé un processus pour voir comment nous pourrions faire baisser les prix de certains produits, qui viendra à son terme prochainement. »

La Cour des comptes souligne que seulement quatre interventions sur dix sont pratiquées en ambulatoire en France, contre huit sur dix dans plusieurs pays comparables « qui nous sont comparables ». Cette évolution permettrait d’économiser 5 milliards d’euros.

Les Cahiers d'Ophtalmologie n°173 - octobre 2013