Des tumeurs rares dont la prise en charge doit être précoce et multidisciplinaire
Des tumeurs rares dont la prise en charge doit être précoce et multidisciplinaire Retour sur la présentation du rapport 2022 de la SFO Le rapport 2022 de la SFO Oncologie oculaire se présente sous la forme d’un atlas, images accompagnées de textes courts, destiné à une utilisation pratique. Parallèlement à la version électronique, une application pour smartphone a été développée. Le parcours de soins (Plans cancer, INCa) doit comporter un dispositif d’annonce, des décisions thérapeutiques en RCP (Réunions de concertation pluridisciplinaires) et un plan personnalisé de soins, dans le respect des référentiels. Il garantit des soins de support, l’accès des patients aux innovations thérapeutiques et aux essais cliniques, ainsi qu’un programme d’après cancer, pour un retour à une vie la plus normale possible et à l’emploi.
Différentes complications radiques
Sur le plan local, la protonthérapie est carcinologiquement efficace contre les mélanomes chororoïdiens, mais conserver la vision et la qualité de vie est un enjeu de taille. La rétinopathie radique, souvent associée à une maculopathie, apparaît en général 19 à 24 mois après l’irradiation et est présente dans 60 à 85% des cas à 5 ans. Il s’agit d’une vasculopathie occlusive progressive. Les territoires de non-perfusion rétiniens peuvent se compliquer de néovaisseaux prérétiniens et iriens, donc d’un DR exsudatif, d’une hémorragie intravitréenne voire d’un glaucome néovasculaire. Le traitement de la rétinopathie radique doit par conséquent être très précoce. Celle-ci doit cependant être distinguée du syndrome de tumeur toxique : libération massive de VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor) du fait de la nécrose tumorale après irradiation. La papillopathie radique associe quant à elle souffrance ischémique et inflammation, plus ou moins prononcée, 1 à 2 ans après l’irradiation.
Les approches préventives et curatives ont beaucoup évolué.
L’annonce d’une maladie grave nécessite une formation spécifique
Le modèle de communication centrée sur le patient repose sur une relation qui permet de comprendre les représentations du patient, que l’on associe aux décisions concernant la prise en charge de sa maladie et à qui l’on offre un soutien psychologique. Grâce à l’empathie et à la confiance, cette démarche réduit non seulement l’anxiété, les plaintes et l’incertitude, mais peut aussi limiter l’épuisement professionnel des cliniciens. Lors de la consultation d’annonce, certaines attitudes inhibent à l’inverse la communication : ignorer les difficultés, ne s’intéresser qu’aux signes physiques, rassurer prématurément, poser trop de questions, interrompre le patient, éviter, se distancer…