Dernières recommandations de la HAS pour la DMLA
Sur le consensus actuel et les recommandations du Royal College of Ophthalmology (2009), la décision de retraiter, de suspendre ou d’arrêter le traitement ne repose pas uniquement sur la mesure de l’acuité visuelle mais sur un examen ophtalmologique complet, comportant l’évaluation des signes fonctionnels, la mesure de l’acuité visuelle, un examen du fond d’œil, un examen par imagerie en OCT et/ou angiographie à la fluorescéine. Une angiographie au vert d’indocyanine pourrait être recommandée en cas de tout doute envers des polypes ou autres anastomoses choriorétiniennes…
L’antibiothérapie péri-opératoire semble toujours de rigueur, même si les études sont contradictoires sur son intérêt. Néanmoins, il semble plus prudent de se plier aux RCP du Lucentis.
Dans la pratique quotidienne de nombreux experts de la rétine, la réalisation d’une IVT aux deux yeux le même jour serait un choix de moins en moins exceptionnel.
Seul le Lucentis est indiqué dans le traitement de la DMLA humide. L’alternative peut être une photothérapie dynamique (PDT) en seconde intention, voire un traitement combiné PDT + Lucentis.
Lors du suivi, le bilan inclura de façon systématique : acuité visuelle, fond d’œil ou rétinographe, OCT et une angiographie en cas de doute. En revanche, une DMLA de type atrophique pourra être suivie uniquement avec une mesure d’acuité visuelle, un OCT maculaire et un cliché en autofluorescence du fond d’œil pour évaluer l’étendue de l’atteinte de l’épithélium pigmentaire.
Le traitement par Lucentis devra être arrêté en cas d’hypersensibilité au produit, d’une diminution de la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) d’au moins 30 lettres par rapport à la dernière évaluation de l’acuité visuelle ou d’une détérioration importante des lésions.