S’il est fait, en France, un usage des verres progressifs deux fois plus élevé que la moyenne mondiale (près de 2 presbytes sur 3 comparé à environ 1 sur 3), il y est aussi de tradition de proposer aux presbytes des additions très élevées. Depuis de nombreuses années, les prescriptions d’addition ont tendance à sur-corriger le besoin des patients, à tel point que l’on estime que les Français sont en moyenne 0,50 dioptrie plus presbytes que leurs voisins anglais ou allemands... sans qu’aucune explication démographique ou morphologique ne puisse y être donnée ! L’objet de cet article est de discuter les causes et de décrire les conséquences des additions excessives, puis de proposer une méthode très simple pour les déceler et donc les éviter.