Le contrôle de la myopie est devenu un enjeu de santé public mondial. La myopie est désormais considérée comme un des cinq états oculaires identifiés en priorité par la World Health Organization pour éviter la cécité [1]. En effet, la prévalence de la myopie a considérablement augmenté dans le monde si bien que le terme employé est « épidémie » et pas seulement en Asie. On considère que la prévalence a doublé entre 1990 et 2010 dans les pays d’Europe, en Asie et aux états-Unis. En plus de l’impact optique de la myopie sur la vision et le coût des différentes corrections optiques, s’ajoutent des pathologies dont la myopie est un facteur de risque, comme le glaucome, la cataracte, le décollement de rétine et de néovascularisation choroïdienne [1]. Quelques méta-analyses se sont intéressées à analyser les différentes études traitant des moyens de contrôle de la myopie, dont l’orthokératologie qui présente un intérêt croissant ces dernières années.